samedi 3 février 2007

It's not about how hard you can hit

je me disais, qu'on me montre un seul film français avec une scène aussi poignante que celle-là, je veux dire un film récent, non, même pas un film récent, allez, remontons en arrière, jusqu'à duvivier si tu veux, ou bien je ne sais pas moi, les trucs avec maurice chevallier, mettons, je ne parle pas de guitry parce que guitry est ailleurs, quelque part dans le langage et sa poussière, qui est aussi une vérité, et qu'on ne me parle pas de renoir qui a quelque chose à voir, curieusement, avec scorsese, ou peut-être juste avec le dernier scorsese, cette merde infâme, allez, peut-être pialat, et encore, parce que pialat c'est bien pour certains trucs (le foutrac, la colère, la voix des acteurs) mais pour d'autres non, en tout cas pialat n'a jamais réussi à faire ça, ce que fait stallone dans son film, cette scène entre son fils et lui, quand il montre sa main - qu'on me montre un acteur français qui a su faire un geste comme celui-là, quand il montre sa main et qu'il dit à son fils "je te tenais là, tu tenais tout entier dans ma main", un geste qui marque à ce point (à ce poing?), et je ne parle même pas de la scène avec paulie, dans les abattoirs, quand il parle de la bête (the beast inside), la façon dont sa bouche se tord, et tout son visage, et je me disais il faut ne pas avoir de coeur pour ne pas aimer ce film, celui qui n'aime pas ce film n'a pas de coeur et c'est un ennemi, en tout cas c'est le mien.

"it's not about how hard you can hit, it's about how hard you can get hit, and keep moving forward."

(et l'idée, l'idée sublime et magnifique de la chaise au cimetière, je me dis, comment il a eu cette idée-là, la chaise devant la pierre tombale, et qu'il range dans l'arbre quand il a fini, tout ce qu'il y a dans ce simple geste, ce truc fait comme ça, incidemment ?)

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