jeudi 21 juin 2007

Départ

bon voilà, demain tu t'en vas, tu as fait tes petites valises, tu as rangé tes papiers, rempli ta déclaration d'impôts, mis 200 polos dans ton sac, autant de chemises et de caleçons, et il y a encore quatre paires de chaussures à ranger et plus aucune place nulle part, donc tu vas prendre un troisième sac, pour mettre les films que tu n'auras pas le temps de regarder, les livres que tu n'auras pas le temps de lire, etc. et nico va faire la tête demain parce que pas de place dans la voiture.

je voulais aller voir à l'intérieur avant de partir. pas eu le temps. donc, le dernier film avant le tournage aura été le tarantino. j'aurais pu tomber plus mal.

émouvant de quitter élodie, tout à l'heure. c'est là que j'ai vraiment compris que je partais, que j'allais partir pour de bon.

(élodie, julien, pour vous, le tournage, c'est open bar : vous passez quand vous voulez, il y aura toujours une bière au frais - et toujours besoin d'un medic ou d'une scénariste géniale pour aider les misérables que nous sommes à accomplir de grandes et belles choses - ou juste à tenir bon, à survivre à tout ça. bref, passez nous voir là-bas, ce serait super.)

message d'encouragement d'adam, et texto de julien aujourd'hui :
salut éric, je crois que ton tournage va débuter d'ici peu, on ne se croisera sans doute plus d'ici ton premier clap, juste un petit mot donc pour te souhaiter le meilleur, pour te souhaiter que toute la beauté que tu désires tant depuis ces derniers mois s'imprime maintenant dans tes plans. bon courage et bonne chance ! bises. julien.
voilà. c'est julien, le medic, je l'appelle comme ça parce qu'il me fait penser aux moments dans les films de guerre où un personnage appelle le toubib pour sauver un camarade blessé : mediiiiiiiiiiiiiiiiic ! julien, c'est le gars qui te sauve quand t'as le bide ouvert et les entrailles par terre. un vrai copain, quoi.
merci mon gars.
merci adam pour ton message.
merci élodie pour ton poing levé.

ces derniers mois, chacun a travaillé énormément, souvent dans une mesure qui excédait largement l'intitulé de son poste, et la plupart du temps pour pas un rond. merci les gars, pour vos efforts si peu comptés.

comment je vais faire avec ces chaussures ?
et je n'ai rien pris pour la pluie ni le froid.

ce soir, dans le métro, il y avait une femmme qui maudissait tout le wagon en hurlant en français et en arabe. ça faisait assez peur. elle avait l'oeil noir, vraiment furieux, et elle promettait l'enfer à tout le monde. comment voulais-tu que je ne le prenne pas pour moi ?

faut que je prenne un imper et un polaire. c'est moche mais au moins..........

je voulais recopier quelques lignes d'une nouvelle magnifique de clive barker que j'ai retrouvée et qui me fait penser à la scène du rêve d'emma, que je n'arrive pas (encore) à visualiser. pas eu le temps.
pas eu le temps non plus de gloser un peu sur i am legend et sur le misanthrope. j'aurais eu des trucs à dire (comment robert neville est une figure moderne d'alceste, transformé par l'apport de la psychanalyse et de la contre-culture des 60's.........), mais pas eu le temps.

hier, dans une magnifique ambiance d'orage, visionné en compagnie de françois, annick et patricia quelques essais de transparence : ça va être sublime, selon toute probabilité. ça bouscule un peu l'idée que je me faisais de ces plans, mais pas fondamentalement - juste mon découpage qu'il faut que je revoie un peu. rien de grave, en tout cas. mais surtout - ça va être très beau ! bravo françois ! et merci pour le baume que tu m'as mis au coeur avec ces images.

ça me touche, justement, que julien ait parlé de la beauté - pécisément de la beauté. c'est ça qu'on cherche, en effet.

je discutais avec emmanuelle ce soir au téléphone : on se disait quand même toutes les décisions qu'on a prises, ça va inscrire ces images dans le marbre, ce sera là pour toujours. c'est pour ça que, quoi qu'on fasse, quelle que soit la décision qu'on a à prendre, faut pas se gourer, et quelle que soit la difficulté qu'on rencontre, faut pas jeter l'éponge avant la fin - parce que faut pas oublier ça : une fois que c'est fait, c'est là pour toujours !

(bon, bien sûr, faut savoir rester léger, hein, c'est important, faire les choses comme ça, avec un tout petit peu de grâce et de légèreté, si possible.)

(c'est mon psy qui parlait de ça l'autre jour : la grâce des enfants. c'est vrai, ce qu'il disait. on parlait de ça à propos des gens qui se conduisent comme des enfants, mais sans en avoir la grâce, et donc ils sont insupportables. je trouvais ça tellement simple et juste, cette idée que les enfants sont grâcieux. que l'enfance est un état de grâce.)

(ça m'a fait penser à cque disait fritz lang dans les suppléments de house by the river : il n'a fait m que pour délivrer ce message : protégez mieux vos enfants. je pensais à ça l'autre soir, dans le métro : faut protéger les enfants. c'est quand même beau, comme projet de film, comme message. ça vaut le coup, de faire un film pour dire ça, n'est-ce pas ?)

(est-il besoin de dire encore ici à quel point fritz lang...........?)

(fritz, i love you.)

allez, il est tard, demain taxi, nico, voiture, orly, patricia, et en route pour bdx.

bise à tous.

(j'écrirai encore, hein, jusqu'à dimanche.)

(après, c'est fini pour le blog.)

(après, c'est le reste qui commence.)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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