lundi 11 juin 2007

David Palmer

ce soir, je me sens comme david palmer quand il se rend compte que dans son entourage (dans son camp), certains utilisent de sales méthodes pour lui permetre d'être élu ou de le rester.
son air de vierge effarouchée quand il découvre l'ampleur des compromissions de sherry palmer, c'est le mien.
sa colère, c'est la mienne.
sa déception, c'est la mienne.
la question est la suivante - et je dois aux circonstances d'être amené de nouveau à me la poser de façon aiguë : faut-il faire les films, nos films, à n'importe quel prix ?

(en posant cette question, je ne peux pas me soustraire à l'obligation d'y répondre.)

ma réponse bien sûr est non. on ne peut pas faire les films, nos films, à n'importe quel prix. pas à tout prix. pas au prix des gens qui nous aident à les fabriquer. et ces gens, ce ne sont pas seulement les autres (tous les autres), c'est nous, c'est toi et moi.

(est-ce que je dirai encore ça - est-ce que je serai encore capable de dire ça - dans deux, trois, quatre ou cinq semaines ? est-ce que je penserai ça quand nous aurons quatre heures de dépassement et qu'il s'agira soit de jeter l'éponge sur une scène particulièrement ardue, soit d'aller un peu plus loin et de se mettre encore davantage l'équipe à dos, d'être haï de presque tous, tout en n'étant même pas sûr qu'on trouvera ce qu'on cherche, ni même qu'on cherche dans la bonne direction - en n'étant sûr de rien, finalement ? quand on sera si fatigués que tout ce qui nous tiendra debout ce sera la certitude que la semaine se finira, que le tournage, tôt ou tard, se finira. quand on s'en voudra de tout et de rien - comme c'est déjà le cas. quand on se parlera comme des chiens.)

en général, c'est là que quelqu'un regarde david palmer avec une infinie commisération, l'air de dire mon pauvre ami, mais qu'est-ce que tu croyais ? pendant que tu serais des mains (pendant que tu faisais des lectures et des essais costumes) et que tu faisais tes petits speeches à la télé (tes petits dessins pour tes fx), certains dans l'ombre se salissaient les mains pour toi. tu étais bien content de regarder de l'autre côté tant que tout cette merde ne venait pas frapper à ta porte. tant que ça ne sentait pas mauvais devant chez toi.

je n'arrête pas de me demander : que ferait david palmer ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

David Palmer se battrait jusqu'au bout envers et contre tout sans jamais lâcher prise entouré de ses hommes et femmes de confiance au nom de l'intégrité... et il y arrive, même après 7 saisons.
Si lui y arrive en 7 saisons, nous on peut largement y arriver en 7 semaines.
Bien sûr c'est difficile, mais regarde, ne perd pas de vue : le scénario, nos comédiens, nos costumes, nos décors, les plans qui ont déjà été vus au viseur de champ et toute cette énergie autour du film. Moi, c'est ce que j'ai en tête et toutes les belles choses à venir.
Fuerza hombre!!!
Siempre contigo,
La Hija del Sol

Anonyme a dit…

Hé, Eric, il faut quand même que tu te rendes compte que David Palmer pense que Jack Bauer (tu sais, le mec blond, là, un peu gros, tu sais, toujours très sûr de son bon droit, qui n'éprouve pas le moindre scrupule à torturer les gens (tant qu'ils sont méchants, hein!), ou a les tuer même (si ils n'ont pas d'informations capitales à divulguer, ce serait idiot de perdre du temps). Jack Bauer qui coupe la tête à d'autres gens pour les mettre dans des sacs de sport, qui braque les chirurgiens en pleine operation à coeur ouvert pour les obliger à arrêter, tu sais), et ben, David Palmer pense que Jack Bauer est un chic type. Voilà.
Alors arrête de te demander ce qu'il ferait.
Et fonce Alphonse!!

Eric a dit…

ok guys. thanks.

Anonyme a dit…

Je sais que tout le monde s'en fout, mais moi, ca me coupe toute surpirse de savoir que DP revient (j'en suis à la saison 4)....
Le Plannificateur

Eric a dit…

cher planificateur, si tu n'as pas encore vu la 5, tu n'es pas au bout de tes surprises, crois-moi.