en quittant mohamed et patricia rue de buci après un dîner plus qu'arrosé, remontant par la rue mazarine bourré au saké,
et les quatre cerisier en fleurs (roses) du square gabriel pierné, les branches doucement balancées dans l'air, premier soir de printemps, le rose des fleurs virant mauve dans la lueur jaune des lampes à sodium,
puis sur les quais en direction du louvre via le pont du carrousel, puis la pyramide du louvre devant laquelle se photographiaient des blondes américaines,
et je repensais à cette journée de casting magnifique (absolument magnifique) (merci emmanuelle, merci, merci, merci!), à ces acteurs sublimes qui viennent comme ça passer une petite scène pour un premier film dans une salle vide à l'acoustique morbide, et qui parviennent néanmoins,
puis sur la place andré malraux, juste avant de remonter l'avenue de l'opéra,
et qui parviennent néanmoins à faire surgir quelque chose qui a le parfum de la vie, qui a furieusement le parfum de la vie,
en passant devant les japonais de la rue sainte-anne, lorgnant à travers la vitre dans l'espoir d'apercevoir ukiko, ah aha,
je repensais à celui qui avait pris soin de venir avec une cravate, qui me demandait si je voulais qu'il la porte pour jouer la scène, et je trouvais ça tellement touchant, j'ai trouvé ça tellement gentil (acteur vraiment magnifique au demeurant, décontracté et pourtant irréfutable),
puis rue de la michodière (rien à signaler),
puis l'homme et la femme qui s'embrassent rue de la chaussée d'antin, immobiles sur le trottoir comme deux statues,
et je me disais vraiment, quel métier merveilleux on fait, quand même, malgré tout, malgré les ennemis sans nombre, malgré les emmerdes et les refus et les crachats,
et les gens qui mangent des frites à la terrasse des bistrots rue saint-lazare,
il y avait cette femme qui avait pleuré en essai, pendant la scène, parce que mine de rien c'est une scène un tout petit peu dure, ça me faisait de la peine, et son visage, il faudrait dire,
et rue blanche, les trois jeunes gens qui boivent de la bière devant la caserne des pompiers,
et les yeux très bleus de cette autre, et sa petite colère rentrée tout à fait belle, et la façon dont elle inventait à chaque instant,
et la rue ballu (rien à signaler),
avant de terminer par la rue de vintimille,
et la place a.m.,
et hop, à la maison,
à la douche,
au lit.
(j'ai vraiment passé une belle soirée, après une vraiment belle journée. merci à tous et bonne nuit.)
vendredi 6 avril 2007
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