aujourd'hui, je mettais sous enveloppe plusieurs exemplaires de la dernière version du scénario, un pour chacun des acteurs du film - et je me disais voilà, je sens la solennité de ce geste, c'est la dernière version en date, sans doute la dernière tout court (si on excepte les petits ajustements qui vont nécessairement survenir d'ici le tournage) - et voilà.
tout ce travail, toutes ces heures (les heures, si tu imaginais les heures sans nombre passées devant cet ordi, les nuits passées à écrire, les soirées solitaires, les journées où je ne voyais pas la lumière du jour, les dimanches, par tous les temps........... - ça ne me dérange pas, j'adore écrire, j'écris sans arrêt depuis que j'ai douze ans, alors tu parles, mais enfin, à force, j'ai bien failli faire une dépression, heureusement que les japonais sont arrivés, avec leurs gâteaux et leurs ogenki dessuka, genki dessune, anatawa, etc. - et puis les heures passées à parler avec cédric, à lire et relire, à préciser, à revenir, à re-revenir, à interroger tout cent, mille fois, les dialogues répétés encore et encore, les impasses, les petits matins d'angoisse, les moments de doute terribles, les découragements sans bornes - et les moments d'exaltation, aussi, quand on se disait putain c'est bien, c'est vraiment bien ce qu'on est en train de faire, il est canon ce scénario, comme si ce n'était pas à nous, pas de nous, mais dicté - tu te dis, je sais, tu repenses au ion de platon, hein, et ses anneaux de fer enfilés) - tout ça pour arriver à ce moment de rien, cet instant où je glisse quelques scénarios dans des enveloppes, et voilà, bonne lecture, les amis, et merci.
(y a plus qu'à faire le film, maintenant.)
mercredi 25 avril 2007
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