hier soir, dîner avec ju et élo, et ce que je voulais dire mais que j'ai mal dit (j'étais fatigué, j'avais mal, c'est dans une chanson, ça), ce que je voulais dire, c'est que j'aime aussi les gens dont je n'aime pas le travail, et je les aime quand même, et ça m'arrive de me dire non vraiment je ne peux pas, ce film, ce scénario, je peux pas, mais pourtant je les aime quand même, eux, et franchement, et vraiment, alors peut-être que je ne suis pas un homme de principes, je ne sais pas, peut-être que je suis flottant et mou du genou, je ne sais pas, à vous de me dire, mais en tout cas je suis revenu de mon intransigeance, c'est un territoire que j'habitais très fort il y a quelques années (c'est mal dit, ouh que c'est mal dit), l'intransigeance, j'y vivais et c'était bon, j'étais comme ça, tu me disais un mot et hop, tu disparaissais de ma vie, je continuais à te dire bonjour et même à te sourire mais je te méprisais sans fin, et c'était tout. et puis je me suis fâché avec mathieu g (pour des questions esthétiques, des questions imbéciles, pour un scénario ou je ne sais quoi), et puis on ne s'est plus parlé, ç'a duré un an, et puis on s'est revus, reparlé, et maintenant on est amis de nouveau et même mieux qu'avant. alors voilà, je préfère ça. et si maintenant mathieu g me montrait un film qu'il a fait et que je n'aime pas, eh bien je l'aimerais quand même, je les aimerais tous les deux, lui et son film, parce que c'est lui qui l'a fait, voilà (bon, bien sûr, il faudrait juste qu'il n'y ait pas d'animaux martyrisés dans le film - et encore). je le dis, je défendrai mes amis jusqu'au bout (jusqu'à la mort ?). c'est en pensant à la clique, il faudrait presque lui mettre une majuscule, la Clique, tu vois bien de qui je parle, tous, beigbeder, lélu, les inrocks, les cahiers, libé, assayas qui a recours à l'intimidation pour obtenir une subvention d'état
(et pourquoi pas ? et pourquoi pas, bordel de merde ? pourquoi les respecter, pourquoi se soucier de respecter leurs décisions alors que tout ce qui compte, et c'est un réalisateur de film fauché qui vous parle, tout ce qui compte, c'est de leur piquer leur fric, prends l'oseille et tire-toi - j'ai envie de revoir the getaway, ju, si tu peux me le rendre à l'occasion*)
(mais n'empêche, assayas, même s'il a recours à des méthodes de bandit qui font que je l'aime soudain davantage, il fait quand même partie de la clique, la Clique, voilà.)
c'est en pensant à la clique, donc, que je me suis dit ça : je défendrai mes amis jusqu'au bout. si j'ai une invitation pour entrer dans une fête cannoise et que mes amis n'en ont pas, eh bien je ne vais pas dans la fête cannoise, nous irons plutôt ensemble, tous ensemble sur la plage fumer des pétards et boire de la bière (bière à volonté, bordel !), je vous le dis, il vaut mieux que je ne fasse jamais partie d'une commission quelconque, parce que je défendrai mes amis envers et contre tout, avec mauvaise foi, avec hargne et mépris pour la mission qui m'a été confiée, même avec mauvaise foi, parce que je ne suis pas un homme de principes, ou alors les principes que j'ai, c'est ceux de l'amitié, qui me semblent plus beaux et plus justes que les principes esthétiques qui, je le redis, sont des considérations d'imbécile (l'imbécile qu'il m'arrive d'être aussi, quand je me fâche pour un rire devant rocky, etc.), et c'est ça qui fait la différence avec la clique, parce que voyez-vous, la clique, elle n'a même pas l'impudence de faire ce que je dis, dans la clique, c'est plus compliqué, on a des principes, ceux des apparences, celles qu'il faut sauver comme on sauve la face, et par exemple, on a d'autant plus de mal à sélectionner un film sous prétexte qu'on est ami avec celui (celle ?) qui l'a fait. et ça, ça me fait tout simplement gerber.
parce que les amis, quand même, bordel !
merci et bonne journée à tous.
* parce que je pense à tout ce qui pourrait amener de l'argent au film, braquage compris.
vendredi 23 mars 2007
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